Cette fable a été éditée dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, pour la première fois en 1668 (fable n°3 du livre I).
En voici le texte original (extrait du livre illustré par Emmanuel Guibert) :
Une version contée
Hélène Ginestar et Chantal Millet content La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf :
Écouter la fable
- Pour écouter la fable de La Fontaine, voici une version audio sur le site Eduscol:
Ecouter la fable sur le site Eduscol
- Sur le site « Il était une histoire » conçu et réalisé par Rue des Ecoles, en partenariat avec MAIF (choisir « Ecouter » dans le menu déroulant en bas à gauche de l’écran »):
Ecouter la fable de La Fontaine sur le site « Il était une histoire »
- Des versions de 78 tours numérisés sur le site de la Médiathèque Musicale de Paris et notamment la fable dite par Gisèle Casadesus (actrice française, sociétaire de la Comédie Française, 1914-2017) :
Ecouter la fable de La Fontaine par Gisèle Casadesus
Une lecture par Lambert Wilson accompagné par l’Orchestre de la Suisse Romande:
Sur le site « Les mérovingiens« , une série « Bêtes de fables » avec des adaptations des fables en film d’animation par Pierre-André Leleuch :
Lexique
Si la définition du lexique n’est pas l’entrée première pour rendre la fable compréhensible, certains termes gagnent à être expliqués dans un second temps :
Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille : la répétition des « et » marque la succession des efforts accumulés.
Nenni : Non.
Pécore : un animal, une bête (dictionnaire de Richelet) ; et aussi une jeune fille stupide et prétentieuse
Les origines de la fable
Les sources de la fable se trouvent dans Phèdre (écrivain latin du 1er siècle);
Lien vers l’ouvrage sur le site Gallica.bnf
Mais La Fontaine suit Horace (Satires II, III, 316-320) qui institue un dialogue entre la grenouille ambitieuse et sa soeur.
La morale
Dans cette fable, Jean de la Fontaine critique la vanité omniprésente au sein de la société dans laquelle il vit. On peut y voit une comparaison entre la grenouille et les bourgeois et les nobles qui ne sont jamais satisfait de ce qu’ils ont et qui veulent toujours plus.
À la manière du corbeau dont la vanité n’a fait que croître au fur et à mesure que le renard le flattait, la grenouille quant à elle est envieuse de la taille du bœuf, elle veut plus que ce qu’elle a.
Les moralistes de XVIIème ont tous combattu l’ambition sociale.
Au XIXème, Grandville illustre la fable : La grenouille se rengorge. Près d’elle, le bœuf ainsi vêtu, pleind’assurance représente la puissance de l’argent.
Les illustrations
L’association Calliope, qui défend les arts de la parole, a regroupé près de 50 illustrations de cette fable.
Cliquer sur ce lien pour accéder au document de l’association Calliope
Bravo et merci à eux pour ce travail !
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